Les nouvelles aventures de Sabrina (Part 1&2)

Mon avis :

C’est une chose que j’apprécie autant qu’elle m’agace avec Netflix. La longueur des saisons. En effet, c’est plus facile de binger toute une saison (voire une série) sur une journée quand il n’y qu’un petit nombre d’épisodes (une dizaine quand on a de la chance) malheureusement celanveut aussi dire qu’il est beaucoup plus dure de donner du relief et de la profondeur à ses personnages et de construire un scénario qui a de la gueule. C’est toujours plus compliqué de raconter une histoire correcte quand on passe son temps à regarder sa montre.

Ce reproche vaut pour la grande majorité des séries du géant du streaming, mais c’est particulièrement vrai pour Les Nouvelles Aventures de Sabrina (Chilling’s adventure of Sabrina)

Je suis de la génération des années 90, qui a grandi avec ces fresques fantastiques et ses héroïnes toutes puissantes : Buffy, les sœurs Hallywell, et bien sûr Sabrina Spellman et son univers hors du commun. Je me suis amusée de la marionnette de Salem et de ses répliques cinglantes, de ce lycée très américains tout à fait ‘banal’ et de cette petite famille pas tout à fait comme les autres. J’étais donc ravie, quoiqu’un peu sceptique, de voir un reboot de cette série qui a malheureusement mal vieillie.

Sauf que fini les addictions au pancakes, les changements de tenues en un claquement de doigts et les balades dans le monde magique depuis le placard au dessus de l’escalier. Toute la légèreté et l’humour de la série originelle on était aspirés, retournés et enfoncés dans les recoins les plus sordides de la magie.

C’est sombre, très sombre, parfois trop cru et clairement trop morbide la plupart du temps. On sent la volonté des réalisateurs de pousser le détail au maximum mais c’est justement trop et ça perd en crédibilité et en contenance.

La Sabrina 2.0 est une mignonne petite sorcière, dans une petite ville un peu poussiéreuse et oubliée comme bon nombre de ces villes américaines qu’ils vaut mieux ne pas trop mentionner. Elle vit donc avec ses deux tantes (jusqu’à la tout va bien) plus ou moins profondément tournées vers la magie noire. Parce qu’il ne peut évidemment y avoir que ça à opposer à la lumière de la religion, les sombres délires de la magie noire. Crucifix retournés, sacrifices de sang, orgies, cannibalisme et envoûtements sont au rendez vous. Toutes les plus belles nuances de pourpres, de rouges sang et de violet et de noir rivalisent d’extravagance sur la panoplie de personnages atypiques et pas bien terribles qui gravitent autour de la petite blondinette.

Sabrina qui est bien ancrée dans son époque, remet en question le patriarcat à grand coup de discours et d’actions tout à fait interdite, fait bouger les choses à grand coups de pieds dans la fourmilière (et dans quelques culs aussi). La magie est innée, elle sait des milliers de choses ou alors elles les deviennent avec une facilité déconcertante. Pas bien facile de piéger et de se débarrasser d’une mademoiselle je sais tout et surtout j’ose tout. Et encore plus je n’écoute personne.

J’ai regardé les deux parties avec cette même envie tenace de baffer l’héroïne une fois sur deux, l’envie de secouer les figures d’autorité de laisser encore une fois un boudcu dans experience prendre les rênes (en bien ou en mal). En partie parce que je l’ai trouvé visuellement créatif et ingénieux. Certaines scènes sont très travaillées entre les costumes, les prises de vues, la musique. Il y a vraiment de bonnes choses qui mérite d’être vue mais le fond est tout se même très creux et sans saveur.

Peut être que je deviens exigeante et que j’estime avoir le droit à quelque chose de mieux lorsque c’est marketé de la sorte. Peut-être que les séries ont perdu la qualité qu’elles avaient il y a une décennie ou deux. Ou alors peut-être que j’ai simplement grandivet que je ne suis plus le public cible de ces enfentillages et crises d’ados.

Je ne regrette pas mon visionnage, c’était parfois suffisamment déconcertant pour valoir le détour, mais je garde ce petit goût d’inachevé qui me pince le cœur, cette possibilité d’avoir mieux, de faire beaucoup mieux et pourtant…

Avengers : Endgame (2019)

Mon avis :

//Spoiler\\

Réaction à chaud étant donné que j’ai vu Endgame hier soir. Les idées risquent d’être un peu en vrac parce que je n’ai pas forcément eu le temps d’analyse que j’apprécie d’avoir généralement avant de faire une chronique mais là, sérieusement il faut que ça sorte.

J’ai envie de dire, tout ça pour ça. Toute cette attente, cette promo, ce teasing même pour un rendu pareil, pour une histoire… Bancale. J’avais fait exprès de ne rien voir, à part quelques malheureusement photos promos inévitables ou les premiers volées de secondes du trailers (aka stark et son casque destroy) parce qu’elles sont difficiles à éviter. Donc à part ça, je ne savais rien, je n’avais rien vu, je voulais garder le plus de surprises possibles. La faim d’Infinity War m’avait laissé chamboulée, choquée, en larmes, retenant à grande peine mon petit cœur brisé.

Pourtant je n’ai pas eu l’impression qu’on m’apportait une fin, une conclusion à ces années dans le MCU. Pas de méprise, je n’ai pas détesté, il y avait de très bonnes parties, de belles idées, de l’humour, de magnifiques scènes mais elles n’étaient malheureusement pas assez nombreuses à mon goût.

J’avais imaginé tant de suite possibles, il y avait plein d’idées à prendre dans les comics, tellement de choix possibles mais pas ça… Ce meli mélo d’idées confus.

Ce début de film est retomber comme un mauvais soufflé. Sauver Stark et Nebula in extremist grâce à Captain Marvel. Tuer Thanos pour rien. Et ne plus rien faire.

Pendant cinq.

Longues.

Années.

A part se morfondre, pleurer, râler, tuer des gens et changer de coupes de cheveux.

Et puis, littéralement sorti de nulle part, Ant-Man, qui est quand même le super héros le plus moyen du club (la plus part du temps), propose une solution, pas terrible, mais envisageable. Et ça devient…. Ridicule.

Au-delà de Thor bedonnant, de Black Wido déprimée et de Hulk Banner, et de toutes cette flopée de détails sans dessus dessous, au delà de Papa Poule Stark et son adorable bout de chou, on parle quand même d’un monde ravagé, visiblement moyennement fonctionnel dans lequel les gens tentent de survivre. Mais ça tout le monde s’en fout assez globalement.

Je l’ai déjà mentionné à plusieurs reprises, j’aime quand les histoires de voyages dans le temps sont cohérentes, quand les choses ont du sens, quand on évite au maximum les paradoxes temporels imbuvables. Mais là, on a le droit à un tel florilège d’invraisemblances, le scénario tient pas deux ficelles et un bout de scotch autant dire qu’il part sérieusement en co*illes mais que visiblement ça n’a gêné personnes !

Le but, donc, est de récupérer les Infinity Stones dans le passé avant que Thanos ne mette ses grosses paluches violettes dessus. Pas au moment du claquage de doigts, mais bien avant, à plusieurs périodes. Pas exactement le moment que j’aurais choisi personnellement mais Stark à quelques exigences 3000 fois plus importantes que les autres (certes).

Mais bon sang, renvoyer Thor alors qu’il ne ressemble à rien, ‘draguer’ son ex pour extraire l’éther est déjà bien débile, mais en plus retourner à New York en 2012 pour en choper deux de plus, aller sur Vormir pour récupérer la pire de toute, mais what could go wrong? Really?!? Même quelques blagues sur le c*l de l’Amérique, les rares moments amusants et inattendus n’ont pas réussis à m’intéresser à ce passage bien trop long et encore une fois ça n’a pas de sens.

Ce n’est pourtant pas si compliqué. Si on retire quelque chose du passé, ce passé n’existe plus, le. Présent qui en s’écoulait encore moins et bien sur, il est donc impossible qu’ils aient pu altérer (même temporairement) leur timeline et escompter revenir dans leur présent, dans ce futur mal barré, découpé à la machette par Thanos. Ce n’est pas possible. Et ça m’énerve.

Quelqu’un peut d’ailleurs me dire ce qu’il advient de Loki ? Il a récupéré le Tesseract (en théorie) même si celui-ci a été volé dans les 70’s (encore une grosse incohérence/inutilité scénaristique) mais du coup, il s’est passé quoi ? Il lui est arrivé quoi ? Pourquoi on ne le revoit pas ‘vraiment’ ?

La bataille finale est grandiose, je ne spoilerai pas ça parce que vraiment ça a le mérite d’être vu. C’est tout ce dont j’avais envie pour ce film et je suis triste que ça ne dure qu’une vingtaine de minutes. C’est visuellement impressionnant, c’est émouvant, drôle, flippant c’est beau aussi de voir toutes ces actions. Mais c’est trop court, tellement court.

J’aurais voulu 3h de ça. Je n’ai pas été émue, à peine surprise, je suis passée au travers de ces trois heures avec la vague impression d’un sourire et le goût amer de quelque chose d’inachevé.

C’est un bon film. Un bon film d’action certes. Pas à la hauteur de son prequel et clairement pas a la hauteur d’une conclusion d’arc comme cela pouvait être attendu. Surtout dans le MCU. Je reste sur ma faim. Définitivement. Et ça qui me rend le plus triste.

Our Plant (2019) : review

Mon avis : star-rating

Pour changer un peu des films et des séries, j’aime fureter du côté des documentaires que propose des Netflix. Que ce soit des documentaires historiques, des histoires de criminels, des enquêtes ou découvrir de nouveaux pays, il y en a pour tous les goûts. Tous ne sont évidemment pas de la même qualité, bien que Netflix est quand même un certain niveau d’exigence, mais Our Planet est une perle magnifique.

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Pour vous résumer un peu (et pour vous donner envie) Our Planet est une série de documentaire sur notre planète et la vie qu’elle abrite. Chaque épisode propose un nouvel habitat différents, les animaux qui y vivent, leurs challenges, leurs beauté ou leurs amours. On se penche aussi bien sur une parade amoureuse, que sur l’efficacité d’une partie de chasse (ou son échec), sur la façon dont certains se battent pour maintenir leur famille en vie ou l’implacable cycle de la vie.

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Et ce ne sont pas que les animaux, ont par des insectes, des cours d’eau, des arbres, de la glace aussi. On vous explique comment une petite goutte ici créée un grand océan là-bas, comme quoi, un battement d’ailes de papillons peut de toute évidence déclencher un ouragan quelque part.

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La qualité des plans, des couleurs, de la lumière aussi sont incroyables sur ces images. La proximité avec les animaux est parfois sidéranes, je pense notamment aux scènes de chasses avec d’immense bancs de requins, ou les courses poursuites maritimes. J’ai parfois regretter de n’apprécier cette série que sur le petit écran de mon ordinateur car on a clairement affaire à des images qui mériteraient d’être diffuser dans un cinéma.

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On peut suivre les touts petits dans leur déambulations sans le moindre souci, toutes les images sous l’eau sont d’une clarté et d’une netteté improbables, les traveling sont fantastiques. Beaucoup de drone sont été utilisés pour filmer avec précision des zones inaccessible ou des animaux craintifs. Un excellent making off est disponible aussi, qui vous explique les coulisses de ces images exceptionnelles et la difficulté que cela représente de filmer dans la jungle, dans la neige, sous l’eau, dans les airs, sous terre…

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J’ai été fascinée par la beauté de certaines espèces dont j’ignorais totalement l’existence, je me suis attendrie devant les premières tentatives pataudes d’un oran outang dans les branches, j’ai frémis pour la survie d’un adorable bébé phoque sur une vaste banquise sans cachette (au détriment d’une sublime ourse polaire), j’ai eu les larmes aux yeux à la vue d’un petit flamand rose aux pattes incrustées de sel en plein désert, j’ai été ébahie par certaines danses nuptiales d’oiseaux aux couleurs flamboyantes. La nature est tellement fabuleuse, elle ne cesse de me surprendre et de m’impressionée.

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Je ne recommande pas uniquement cette série de documentaire parce qu’elle est belle mais aussi parce qu’elle fait mal. Parce que toutes ces merveilleuses choses qui nous sommes présentées sont presque toujours assombries et démolies par la folie des hommes et toutes ces modifications qu’on apporte à la planète sans forcément réalisée (ou alors si?) à quel point on la détruit.

Les documentaires ont été filmées sur plusieurs années, ce qui permets d’avoir parfois un avant/après à vous foutre le vertige. Les dégradations rapides causées par les excès des hommes font mal au ventre, voir des poissons souffrir, étouffés dans nos filets gigantesques est presque intolérable, suivre le calvaire d’éléphants dansun désert aride qui abritait autrefois une rivière essentielle à leur survie… Même voir des pans de glaces entiers d’effondrer ne peut laisser personne indifférent.

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Il y a aussi les touches d’espoir, ces zones protégées, sauvegardées, restaurées, qui voient la vie revenir et pullulée par milier, ces espèces autrefois menacées qui se reproduisent à présent à un bon rythme. Il y a des choses que nous pouvons faire, d’autres que nous pouvons éviter, et surtout celles que nous devons faire. Ces images nous le montre, la nature est résiliente, elle est forte, elle trouve toujorus un moyen, elle apprend à faire avec nous (ou malgré nous?) mais est-ce que l’espèce humaine peut s’adapter ? Pouvons nous le faire à temps surtout ?

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Si nous voulons que notre planète survive, si nous voulons que notre espèce survive, nous devons agir maintenant, voici le message à retenir de ce documentaire. Il est dur mais il est vrai.

Ce documentaire devrait être montrer à tout le monde, il devrait devenir un contenu éducatif et pédagogique pour nos enfants mais aussi pour tous les adultes. Voilà ce que nous faisons à notre planète, voilà ce que nos actions ont comme répercussions. Ce n’est pas toujours joli à voir mais il serait temps que l’on réalise le mal que l’on fait, que l’on nous mette le nez dans nos bêtises, parce qu’il faut trouver des solutions avant que totues ces belles choses n’existent plus que sur un écran.

 

Pour finir, si je n’ai pas encore réussi à vous convaincre, voici un avant goût de tout ça avec leur alléchante bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=aETNYyrqNYE

 

Critique : Boy Erased (2018)

Mon avis :star-rating

Quel chef d’oeuvre !

J’ai vu ce film il y a quelques semaines et pourtant je suis encore émue par cette histoire. C’est beau, c’est doux, c’est triste, c’est révoltant, c’est répugnant, c’est absurde !

C’est une très belle histoire d’apprentissage de soi, de courage et de volonté, de l’amour d’une mère aussi et de la force qu’il faut parfois pour affronter ses peurs, affronter sa famille, ses croyances.

Jared Eamons est le fils d’un pasteur, issu donc d’une famille très croyante et conservatrice. On suit son histoire pleine de hauts et de bas, semée de flash back et de moments importants qui ont marqué sa vie. Jared est homosexuel. Ce qui est impensable dans sa famille, dans leurs croyances. Pour sauver son âme, il accepte donc d’entrer volontairement dans un camps de conversion, pour redevenir un ado normal. Un ado hétéro donc. Mais le parcours n’est pas si facile.

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C’est probablement parce que c’est inspiré d’une histoire vraie que ce film est aussi boulversant. Parce qu’on imagine la douleur de ces jeunes, ce brain washing sans cohérence pour les faire rentrer dans un moule qui ne leur correspond pas, pour corriger des erreurs qu’ils n’ont pas faites, pour blâmer des comportements qui n’ont rien de répérhensible ou pour trouver des raisons, des racines à ce mal qui les habite.

J’ai été en colère pendant 90% du visionnage de ce film. En colère contre ce principe même de faire souffrir des personne spour les rendre ‘normal’. En colère contre cette famille disfontionnelle, ce père sévère et buté, cette mère effacée et effrayée et ce jeune qui se laisse écrabouillé sans oser trop résister. En colère contre le mal qu’il a pu subir, que ce soit dans ce camps de conversion comme dans sa vie personnelle. En colère contre ces mouvement de penser qui estiment qu’ils peuvent dicter la vie et le comportement de tout le monde. En colère contre ces petits dictateurs qui abîment de belles âmes par des propos haineux et stupides.

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J’ai retenu quelques larmes parce que la vie est parfois bien injuste, même si ce sont des problèmes que l’on se créer, ces First world problem, dont on aime tant à se moquer. Parce que ce que Jared subit ne devrait jamais arriver. Parce que j’ai eu mal pour lui et que j’ai eu envie de plonger dans l’écran pour le prendre dans mes bras et lui promettre que tout ira bien au final.

Je ne connaissais pas cet acteur, Lucas Hedge, mais sa fragilité et son innonce m’ont vraiment touchées. Il est vrai, il est juste sans trop en faire. On sent son personnage perdu, on comprend son incompréhension et surtout on encourage sa remise en question et son combat.

Nicole Kidman est loin des rôles où j’ai l’habitude de la voir, en mère de famille permanentée, apprétée mais hors du temps. J’ai eu envie d’étrangler parfois son personnage pour sa passivité, mais la fin m’a réconcillié avec elle. il n’est pas si dur d’imaginer son dialogue intérieur et le choix crucial qu’elle a dû faire.

Dans la catégorie, Crush de jeunesse qui prennent cher avec les années, après Viggo « Tony Lipp » Morgensen, je vous propose donc Russel « Pastor Eamons » Crow. Empâté dans les années et empétré dans ses croyances, ce portrait d’un père qui croit dur comme fer en sa religion au-delà de sa famille est rude. Il est immonde, par ses propos et par son comportement. L’homme est exécrable, son attitude envers son fils inimagibale, mais l’acteur est fascinant.

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J’aimerais parfois me mettre à la place de certains acteurs/actrices, quand les dialogues vous font dir eou faire des choses qui vont à l’encontre de vos croyances, de vos actes. Comment arrive-t-on à dissocier suffisamment le personnage du jeu pour asséner de pareilles horreurs avec sérénité ?

Cette histoire résonne avec notre actualité, alors que l’on a appris il y a quelques mois que l’un des leaders des camps de conversion a annocé que finalement, il était gay lui aussi. Il y a des choses que l’on ne change pas, peu importe combien on brime les gens et à quel point on veut les rendre « normaux ». A un moment, il n’est pas possible de modifier ce que les gens sont au fond d’eux; Peu importe ce qu’en disent les récits d’un vieux barbu millénaire. Ces camps de conversions existent encore, ils font toujours des victimes chaque année, ils malmènent, mutilent et terrifient des milliers de jeunes influençables chaque années.

 

Lorsque l’on parle d’amour et de sentiments, personne ne devrait avoir le droit de penser à votre place, de décréter pour vous ce qui est bien ou mal, ce qui est juste, ce à quoi vous avez le droit. Ce film fait parti de cette longue liste que l’on devrait montrer à tous, enfant, adulte, ouvert d’esprit, endoctrinés, mal informés… Ce film est éducationnel, il ouvre les yeux, même quand on connaît déjà la thématique. On efface pas si facilement les personnes, bien souvent (fort heureusement) elles se rebiffent, elles luttent. Et elles gagnent.

Review : The Umbrella Academy

Mon avis : star-rating

Pour une fois, je n’ai pas envie de faire une review ordinaire, chronologique, épisode par épisode. Parce que je sens que cette série est à part, c’est un maelström et il faut vraiement s’être immergé dedans pour en comprendre la saveur et la singularité.

Mais pour résumé, Umbrella Academy c’est quoi?

Des enfants tous nés le même jour à la même heure sans que ce soit prévu un vieux fou riche qui décide d’en adopter un maximum (7), et sinon, une fratrie étrange, hétéroclite, des supers pouvoirs en veux tu en voilà, une apocalypse imminente ou enfin déjà là, enfin presque mais on pourrait essayer de…? Est ce que j’ai déjà vu ça quelque part ? Euuuh pas vraiment non..

Personne n’a proposé à ces gamins de s’asseoir autour d’un feu avec des chamallow et des histoires à se faire peur ? Personne n’a proposé à ces gamins d’être des gamins ??

Ce poids, cette pression, cette responsabilité constante…

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Je suis partagée devant cette série. J’ai envie de mettre plein de cœur et d’amour parce que Robert Sheehan, de tapoter la tête de 5 en lui disant que tout va s’arranger, de proposer une infusion à Vanina pendant qu’elle me raconte ses misères. Et puis j’ai de féroce envie de secouer quelques puces pour éveiller un soupçons de réactions humaines chez certains, de consoler ceux aux morceaux acérés, d’essayer de comprendre ceux dont l’univers m’est inconnu.

Les acteurs sont fabuleux, les personnages sont si… Réels !

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J’ai adoré l’aspect visuel dans le choix des couleurs, des costumes, des lieux à filmer, la qualité la photographie, la précision de la lumière, le jeu des miroirs sur certaines scènes, les mouvements de caméras lors de certains plans ou encore la musique (!) si parfaitement adaptée, si parfaitement décalée.

Cet univers est complément barré (merci Gérard Way), ces personnages sont aussi absurdes que réalistes (un exploit), leurs relation s’est construite en dépit du bon sens mais pourtant elle est là. Et elle est forte. Mais cette série c’est tellement plus que ça en même temps. De la pluie, beaucoup de pluie, un couple d’assassin mal assortis mais complementaire, pince sans rire et délicieux. Un homme dans un corps de gamin que personne ne prend au sérieux, un monstre dans un cœur fermé à clé, une voix à faire perdre la tête, un homme perdu dans un corps étranger, un homme brisé que la vie même fait souffrir et un autre qui ne rate jamais sa cible, seulement ses rendez vous.

Résumer Um rella Academy c’est impossible, et c’est tant mieux ! Ca a une saveur de bonne science fiction à base ‘mais du coup quand il dit ça, c’est pas vraiment…’,’ oui mais on est pas sûre que si elle n’avait pas fait ça, l’autre aurait réagi comme ça.’ de voyages dans le temps ingénieux et intelligents, d’invention technologiques improbables et de sociétés secrètes intrigantes.

Umbrella Academy c’est un capharnaüm qui a du sens, quand on s’applique à comprendre, qui s’égare et qui s’éparpille pour se retrouver exactement là où il le faut. C’est des morceaux de violon à vous fendre l’âme. Des répliques invraisemblablement drôles, sorties de nulle part, des scènes d’actions extrêmement violentes et une touche d’humour savemment dosée.

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Tout est dosée, millimétré, mesuré et calculé pour toucher sa cible juste là où il le faut, quand il le faut. La précision est impressionnante. On passe du rire, à l’inquiétude, aux larmes, à l’agacement, à l’angoisse, à l’espoir. Les épisodes s’enchaînent très bien (j’ai bingé la série en trois soirs) et j’ai vraiment envie de voir une saison deux (au moins) parce que cet univers tentaculaire à encore des milliers de choses à dire et j’ai envie de toutes les entendre.

Et puis même, j’ai envie de jeter un oeil à ce comic dont je ne connaissais pas l’existence mais qui a l’air absolument parfait.

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Critique en vrac : déceptions et déconvenues de ce début d’année 2019

Outlander saison 4 (2018/2019) : 

Mon avis : star-rating

Non vraiment, je me demande encore pourquoi je continue à regarder cette série. J’avais pourtant adoré les deux premières saisons (enfin… la première surtout). Ces histoires d’outre temps, ce mélange hsitoriques et hystériques. Claire m’a toujours tapé sur le système, d’ailleurs c’est de moins en moins crédible qu’elle ai l’âge qu’elle est sensée avoir, une petite mèche grise ne fait pas vieillir de 20 ans, mais là on a réussi à la dépasser avec le personnage de Brianna. La gamine intertemporelle est tout aussi absurde que ces parents, fait les pires choix, prends les décisions les plus cons et chouine et râle parce que rien ne va et que c’est trop une victime. Elle me sort par les yeux, j’ai eu envie de la baffer toutes les dix minutes, juste pour lui remettr eun peu les idées en place.

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Merci de ne pas faire de saison 5, surtout pas avec Bree parce que je vais finir par l’étrangler tellement elle m’insupporte. Tout le monde est devenu niais, et plein de bon sentiments, les rares méchants n’ont aucune saveur, il y a zéro suspens… Jamie est… pfff fatiguant, trop dady, trop vieux, trop énervé pour pas grande chose ou pas pour els bonnes choses en tout cas…

Et puis même la série devient ridicule, on peut donc circuler à travers le temps et l’espace comme on veut, y’a pas de soucis, il suffit juste de frotter un caillou et hop on pop précisémment là où on voulait, comme on le voulait, quand on le voulait sans que ça ne pose de problème à personne.

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Les US a cette époque ça avait pourtant l’air bien sauvage, bien effrayant avec ces petits anglais qui courrent de partout pour foutre le bordel (mais pas aussi beau que l’Ecosse), mais ni Jamie avec ses petites tempes grises, ni … bah rien en fait. Il y a vraiment de moins en moins de choses qui m’intéressent dans cette histoire.

Je doute de continuer à regarder la suite, ou alors avec au moins une bouteille de vin devant chaque épisode pour pouvoir me plaindre et critiquer. Comme je l’ai fait avec cette saison là.

Titans saison 1 : 

Mon avis : star-rating

Je n’ai pas totalement détesté. En soi, la série est intéressante. Les personnages sont à fouiller, mais il y a quelques bonnes idées mais pfff… Je sais pas. Il manque tellement de choses.

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On parle quand même des Teen Titans. Il y a des tonnes de comics, des heures et des heures de séries animés plus ou moins acidulées et crédibles. Il y avait tellement d’espace, tellement de possibilités avec ces histoires. Pourquoi on se retrouve avec un truc glauque, sombre, sans queue ni tête à mille lieux des vrais personnages ? Par exemple, pourquoi limité Changelin, qui est pourtant un héro fantastique, à seulement pouvoir se changer en tigre vert. C’est le seul CGI à peu près potable que les producteurs ont réussi à valider ? Où sont les ours, souris, T-rex et autre gorille vert fluo qui ont tellement la classe d’habitude et qui font tout l’intérêt de ce personnage mutin et hilarant ?

Un ex Robin sombre et dépressif, une très jeune Raven qui ne comprend pas grand chose et qui nous perd tout autant et une magnifique Starfire quiiiii… ne sait faire qu’un truc on ne sait pas trop pourquoi non plus d’ailleurs. Et elle non plus. Où voulez vous qu’on aille avec ça, si ce n’est droit dans le mur ?

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Pourquoi à ce point déprecier et rabaisser des héros qui ont pourtant un si grand potentiel ? Ca se regarde bien, certes, surtout si on ne connaît pas les comics ou si on a aucune attente. Mais à partir du moment où les gens ont accès à ces infos, ce serait bien d’arrêter de vous moquer des « geeks » et de leur faire des contenus intéressants, complets et concrets. Parce que bon… Je m’ennuie un peu alors que j’espère tant de ces séries. On effleure des univers gigantesques qui ont tellement de potentiel, on pourrait avoir de vraies séries haletante, passionante avec de vraies hsitoires, de vrais personnages qu’on peut étudier en profondeurs, leurs bons côtés, leurs mauvais… Certes 10 épisodes ce n’est pas trè slong, mais il y a quand même de la marge. Nous laisser dans un flou aussi absurde c’est vraiment se moquer des spectacteurs.

Glass (2019) : 

Mon avis : 1 star-rating

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Bon ok, il y avait un peu d’anticipation autour de ce film, on s’attendait à quelque chose et finalement baaaah…. Non.

Ca retombe un peu comme un flan. Beaucoup de blabla et de la Bête qui postilionne sur tout le monde en sortant ses veines, mais tout ça ne rime pas à grand chose, le film n’a aucun rythme, aucun souffle, aucun fil conducteur. J’aime toujours la façon dont James Mcavoy peut changer subtilement de personnages en un instant et qu’un seul geste ou une position puisse indiqué quelle personnalité est présente. C’est toujours aussi fort, ça d’accord. Ca mériterait sans doute plus de récompenses et de reconnaissances qu’il n’en a eu pour ce travail colossal.

Mais au delà de ça, et de quelques plans à la photographie intéressante (la séance de psy avec les 3 monstres et ces couleurs pastel par exemple), il n’y a rien qui tienne le coup.

Bruce Willis est vieux, un peu aigri, il ne rebondi plus aussi bien sur le bitûme (ça fait 10 ans qu’il le répète) et du coup les exploits de l’homme incassable sont carrément réduits à peanuts.

Et puis bon Glass, en soit Samuel Lee Jackson est euuuh… fou. Tarré. Timbré. Complètement tapé. Impossible à suivre. On a vraiment dû lui cramer un peu trop de neurones ou alors il n’y a pas la lumière à tout les étages. Le jeu d’acteur est bon, soit dit en passant, le méchant à roulette est insupportable, les scènes de létargies sont impressionnantes et n’ont sûrement pas dû être facile à jouer, et j’ai pour Monsieur Jackson un profond respect pour ça. Mais Glass n’a aucune logique, ou alors une logique de grand méchant vilain qui me dépasse et qui n’a aucun sens, si ce n’est pour lui.

Un film d’action sans action, certes. Un film de super-héros sans vrais super héros. Mouais, passe encore. Mais un truc vendu comme un blockbuster où on se fait chier dangereusement pendant la quasi totalité du film, ça n’a aucun putain d’intérêt (pardon). Faut vraiment que j’arrête d’espérer des choses des films qui sont sur-vendus.

Une demie scène d’action sans grand intérêt. Des grands méchants sortis d’absolument nulle part, avec plein de sous, de grand grand méchant qui ont tout prévu mais on n’a toujours pas la moindre idée de qui ils sont, d’où ils sortent etpourquoi d’un coup ils poppent dans cet univers. Surtout quand ils sont introduit 8 minutes avant la fin du film.

Va-t-il donc y avoir une suite de suite ? Parce que bon vraiment, ce n’est pas du tout, du tout nécessaire ! En tout cas, une chose est sûre, je n’irai pas me fader la suite…

Mary Poppins Return (2018) : 

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Non. On ne reprend pas quasi scène pour scène d’un film qui a réussi il y a 50 ans, en y ajoutant un peu de couleurs et d’effets spéciaux en se disant que les gens vont adorer. Je suis tellement déçue, j’espèrais quelques choses de nouveaux alors que je n’ai vu qu’un copier/coller, forcément un peu moins bon, de l’original. J’espèrais vraiment avoir l’occasion de découvrir de nouvelles facettes de Mary Poppins, peut-être d enouveaux ‘pouvoirs’, ou du moins de nouvelles capacités qui n’appartienne qu’à elle. Elle peut ranger une chambre en claquant des doigts et sortir l’équivalent d’une chambre de son sac de voyage. Parfait, peut-elle également prévoir un repas pour dix avec rien, commencer un tricot sans compter ses mailles, connaître la fin d’un livre avant d el’avoir lu ?

On pourrait suivre les deux films image par image, je suis presque convaincue qu’on retrouve les mêmes moments en dessisn animés, presque en même temps, les scènes de chansons avec un membre éloigné loufoque de la famille de quelqu’un, la scène avec les ramoneurs/éclaireurs en même temps et ainsi de suite. Rien de surprenant, rien de novateur. Un peu comme de comparer A New Hope et The Force Awakens. Enfin « comparer »…

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Aucune chanson ne reste en tête comme avec Julie Andrews et Dick van Dyke, aucune choré qui retienne mon attention, aucune scène qui m’est fascinée ou marquée, à part vaguement la scène de la baignoire, même si els effets spéciaux laissaient à désirer. Les mecs qui allument les lampadaires ne valent pas les ramoneurs et même si Emily Blunt s’en sort pas trop mal, ça reste assez… simple. J’ai même trouvé sa Mary Poppins plus pimbêche et moins amusante que dans la version originale. Et c’est triste.

L’histoire est mignonne. Les gamins sont trop démerdes et malins pour leur âges, plus assez influençables par la magie d’une gouvernante comme Poppins. La fin n’a pas vraiment de sens non plus d’ailleurs.

Et puis bon, bref, non. Déception.

Alita (2018) :

Mon avis : 1 star-rating

Le film est beau graphiquement parlant. La photographie est vraiment pas mal, les CGI s’en sortent pas trop mal sur le côté très futuriste.

Le monde en question a l’air vraiment passionnant, complètement novateur. Moi qui suit une très grande fan de dystopie futuriste, de monde post apocalyptique et je suis servie.

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Sauf que ça m’a surtout donné envie de lire les mangas pour connaître la vraie histoire, le vrai monde, et l’héroïne originale, parce que cette bouillie innomable je ne veux vraiment pas en parler.

Review : You (2018)

Mon avis :

Well, well, well, what do we have here?

Qu’est ce que c’est que cet ovni, flippant, intriguant et super malaisant ? Je comprends un peu mieux tout le buzz autour de cette série en fin d’année dernière. J’avoue l’avoir bingé en un seul week-end, plus pour savoir jusqu’où ce type pouvait aller dans l’absurde, plutôt que pour la qualité de l’histoire.

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Je ne compte plus les passage où j’ai clairement été mal à l’aise devant mon PC au point de détourner le regard, peu importe le personnage concerné. Je ne pense pas que cette série devrait être visible par de trop jeunes spectateurs parce qu’elle est clairement malsaine, et même avec mon âge, mon expérience, mon vécu, j’ai eu des moments de compassion et d’ «  » appreciation » » des efforts déployés par XXX tout du long. Je me doute que c’est voulu (et dans ce cas, c’est très réussi) mais j’ai vraiment été à deux doigts de tout arrêté parce que cette série est clairement clairement ignoble.

C’est même pas possible de considérer un quart des comportements de ce types comme proche du normal ou même mignon (Sorry Millie). C’est honteux, c’est tout ce qui va mal dans notre société et c’est noyer de coeur, de guimauve et d’amour pour faire passer le tout. Regardez vraiment cette série avec votre esprit critique et tous vos sens en alerte, c’est un très bon indicateur de tout ce qu’il ne faut absolument pas, et d’ailleurs Jamais, faire ou tolérer dans une relation.

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Le pitch de départ est acceptable : un petit libraire mignon, Joe (Penn Badgley), craque pour une petite étudiante mignonne Guinevere (Elizabeth Lail) fait son possible pour la retrouver car il est convaincu qu’ils peuvent vivre une belle histoire d’amour. On est déjà proche du borderline, mais, sur un malentendu ça peut être moins terrible que prévu.

Sauf que, non. La voix off du personnage créé une bulle malfaisante dans laquelle pop toutes ces idées les plus tordues, probablement un peu représentative de ce que les hommes pensent vraiment (enfin j’espère que ça ne va pas jusqu’à ce que ce psychopathe pense).

Mais ça dérive trop vite. Le premier épisode se termine quand même sur une scène de masturbation en pleine rue et de matage à travers les fenêtres de l’étudiante mignonne. (certes, je rejoins le perso principale pour le coup, quand on vit au rez de chaussé avec de grandes fenêtres, on met des putain de rideaux à moins d’être un peu exhib’!)

Et tout s’envenime peu à peu, au fur et à mesure que Joe en apprend plus sur l’étudiante, sa vie, ses amies, ses habitudes. Prendre possession du téléphone d’une personne est pour moi l’un des actes de trahison les plus ultimes. Il n’y a pas beaucoup de choses plus intimes qu’un téléphone, on y écrit et cache beaucoup de chose qu’on n’oserait jamais dévoiler au grand jour.

Bref, notre étudiante a des amies, pas vraiment amies, un job pas bien rentable et une inspiration à devenir poète, sans avoir la motivation ou l’envie qui va avec. Elle traîne une vie bricolée, artificielle, qui d’après notre anti hero, ne lui convient pas et tel un sauveur, il se jure de tout faire pour lui rendre la vie meilleure. Absolument tout. Vol, meurtre, chantage, cambriolage, mensonges tout est bon pour donner à la belle la vie parfaite auquelle elle ne sait pas encore qu’elle aspire.

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La spirale malsaine est interminable. On souhaiterait passer les mains à travers l’écran pour assommer l’un, étrangler l’autre, ou baffer la dernière. Le faux gentil mais vraiment méchant présente, il aide le gosse de sa voisine, il a un passé trouble qui l’a rendu un peu étrange un peu ailleurs, dans un monde de papier et de poussière.

Faut-il blâmer les livres, les contes de fées et les histoires romantiques pour avoir appris aux hommes à faire ce que bon leur semble et les filles à tout accepter au nom de l’amour ?

Guinevere n’a pas une vie facile, plus on creuse ou du moins plus elle se dévoile, plus on se rend compte qu’effectivement ses amies son étranges, sa famille aussi, et si Joe a des choses à cacher, il n’est pas le seul. Et l’étrange façon dont ces deux êtres se cherchent, se perturbent, se percutent et se blessent en une danse macabre a quelque chose d’hypnotisant. J’ai râler, gronder, marmonner sur mon écran (comme pendant un match) parce que certains comportements me sortaient par les yeux, et pourtant, j’ai continué à regarder. Il y a donc bien quelque chose à retirer de cette série.

A vous de voir si l’histoire vous plaît, si vous trouvez les personnages attachants ou non. Toujours est-il qu’une saison deux est prévue, je me demande bien ce que ça va donner.

Critique : Green Book (2018)

Mon avis : star-rating

Enorme coup de coeur pour ce film, je suis ravie de sa victoire aux Oscar. Une oeuvre aussi belle mérite amplement ce prix de Meilleur film. J’ai souri, ri, serré les points, les dents, retenu de justesse un juron, j’ai été agacée, effarée et touchée, tout à la fois par cette histoire et ces deux personnages principaux.

Nous sommes dans au début des années 60, dans une amérique, puritaine, en plein appartheid. Les blancs peuvent faire les prire crasse dans leur coin, si un Noir éternue il est collé en prison, pour le principe. Pour resituer un peu le contexte, ce n’est clairement pas une bonne période pour être Noir, encore moins pour être noir et connu et surtout pas pour aller faire un tour dans le Sud archi conservateur du pays en étant noir et connu. Le Green Book étant un livret indiquant les hôtels et restaurants « safe » pour les personnes de couleurs dans cette amérique sombre et sectaire. Et vu comme les gens sont traités à cette époque, safe n’est pas le terme le plus approprié.

Et pourtant.  Dr Don Shirley (Mahershala Ali) est un pianiste de renom, riche, applaudis dans le monde entier, qui décide de faire une tournée dans cette région de son pays à la mauvaise réputation. Pour se faire, il a besoin d’un chauffeur, garde du corps, arrangeur avec du bagou et de la poigne.

C’est là qu’intervient Tony Lip (Viggo Mortensen), un peu grso beauf de son état,qui correspond tout à fait au profil recherché. Les deux hommes partent donc en voiture dans une tournée de plusieurs semaines qui promet de ne pas être de toute repos.

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Je vous préviens, si vous aviez un petit crush sur Viggo Mortensen depuis ses balades dans la Terre du Milieu, ce film risque de vous faire un peu mal. Son personnage est un père de famille italien, raciste, un peu briguand, avec une très grande gueule et un appétit encore plus imposant. je n’ai pas réussi à déterminer s’il portait un costume ou si il avait vraiment pris une…trentaine de kilos pour le film. Mais rien qu’à le voir manger, s’empiffrer encore et encore et encore tout au long de l’histoire, je me doute qu’il n’a pas eu trop de mal à remplir le costume. Il y a toujours de la bouffe et/ou des cigarettes dans les scènes. On ne sait jamais trop si c’est du bluff ou s’il est sérieux, s’il cherche les problèmes ou s’ils le trouvent très facilement. Le personnage est lourd par moment, pas loin d’être insupportable dans ce comportement non chalant et peu réceptif aux autres. En ça, Viggo est exceptionnel.

Accesoirement, j’ai trouvé Mahershala Ali particulièrement bon dans son côté exécrable et suffisant sur une bonne partie du film. Cette arrogance que seul peuvent avoir ceux qui ont de l’argent. Mais aussi celle de ceux qui n’ont jamais vraiment connu de problème, à moins que…? Je ne sais pas si c’est lui qui jouait les sublimes morceaux de piano que l’on entend, j’ai cherché à voir les deux jeux de mains sur les touches, mais je n’ai rien réussi à voir. En tout cas si c’est bien lui, félicitation à lui, il est magistrale (sinon il faudrait que je cherche le nom de ces petites mains).

Les deux hommes sont diamétralement opposé, issus de deux mondes différents, vivants deux styles de vies très opposés également. ils sont attachants par moment, aggaçants à d’autres, très humains finalement.

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Je sais que l’histoire s’inspire d’une histoire vraie, d’une amitié improbable entre ces deux hommes et des épreuves qu’ils ont dû surmonter tous les deux pendant ce road trip. Je suis à peu près sûre que la plupart des évènements sont exactes, ils retranscrivent si bien cette astmosphère de haine qui définie ces années là aux USA. cette haine de l’autre, cette crainte de l’autre, ce dégoût et même ce rejet de l’autre. On ne peut pas admirer un homme noire, l’accueillir chez soi et le traité comme n’importe quel Blanc. On ne peut pas accepter qu’un Blanc soit le chauffeur, l’assistant, le « sous fiffre » d’un Noir. impensable. Et puis, un Noir riche créé des envieux, même s’il s’est battu et qu’il a lutté pour être à la place qu’il a maintenant.

Vraiment, j’ai rarement vécu autant d’émotions différentes et contradictoires dans un même film. cette envie de traverser l’écran et de ravager quelques visages, d’écraser cet air faussement désolé chez tous ses blancs becs, d’écraser mon pied sur la tronche de ces policiers blancs, de secouer un peu les a-priori, de foutre un grand coup de pied dans toute cette vase pour ouvrir les yeux aux gens. Je sais que le monde a évolué depuis. 50 ans c’est long, mais ce n’est pas encore assez. certains comportements mis en lumière par ce film sont encore ancrés et bien trop présent dans notre monde moderne. Il est toujorus plus dangereux d’être un homme noir avec un téléphone à la tombée de la nuit que d’être un homme blanc armé en plein jour quand on fait face aux forces de l’ordre.

 

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Il faudrait un milion de films comme celui-ci, ces bouts de vies meurtires, ces réussites, ces combets incessants, à l’image des Figures de l’ombre il y a quelques années qui m’avait émue aux larmes. Il faudrait forcer les Hommes (avec un Super H vraiement majuscule) à voir le mal que l’on fait au nom de rien du tout, il faudrait forcer nos ados, nos enfants à voir ce genre de film à comprendre ce que les « adultes » ont fait, ce que les générations précédentes ont tracé avant nous pour ne jamais que ces horreurs ce reproduisent. Il faudrait que le cinéma comprenne qu’on ne veut pas voir des personnages de couleurs partout pour le principle qu’ils existent, mais qu’on les voit dans des rôles forts, vrais, des rôles qui ont du sens.

 

Critique : Mary, Queen of Scotts. (2018)

Mon avis :

Je l’ai peut être un peu trop atte du ce film. Ou alors je l’ai imaginé plus grandiose, plus parlant, plus historique.

C’est le genre de film dont on sort un peu hésitant. On sait qu’on a vu quelque chose de fort, quelque chose qui aurait pu ou aurait dû être grand. Il y a de bonnes idées, de très belles choses. Des costumes somptueux très recherches très proche des peintures et des descriptions des vêtements de l’époque. J’ai été impressionnée par la garde de robe d’Élisabeth ainsi que la façon dont on l’avait grimé.

Des décors à couper le souffle (aaah l’Écosse), deux actrices fabuleuses et une bande son certes entraînante. On ne sent pas le temps passer, le scénario est intéressant, prenant même, il y a de quoi faire avec la vie de cette pauvre Mary. On connaît la fin, on la souhaiterait différente (un peu comme pour le naufrage d’un certain paquebot) mais c’est inévitable.

Mais. Le souci c’est qu’il y a un mais. Les approximations historiques peuvent passer encore, mais ce besoin de rendre moderne une des reines les plus catholique et croyantes et fervante du Royaume Unis (ou peu s’en faut), de vouloir placer des personnages de couleurs dans un univers et un monde dont on sait que le blanc est la couleur principale. Oui ce n’est pas contemporaire, oui ce n’est pas bien de whitewasher des rôles, mais imposer des personnages qui historiquement n’aurait jamais pu être là c’est idiot.

Essayer de faire passer des messages actuels sur fond de mauvais conte de fées, ça ne prend pas. Et plus j’y pense, moins j’ai apprécié ces gros détails. Le problème c’est qu’on nous vend une bande annonce sur fond de guerre froide être les deux reines, de confrontation entre la jeunesse et l’âge, la liberté et les responsabilités. Mais il n’en ai rien. On nous gave de sermon religieux sans goût, on étalé une maigre histoire de querelle sans saveur et on saupoudre le tout de gros mâles avec des idées bien arrêtées. (et ça évidemment on est bien bien fidèle à l’histoire).

J’adore Margot, le port de Reine et la couronne lui vont à merveille. Elle est fragile elle est meurtrie et pourtant elle a cette aura magnifique qui lui permet de voler l’écran même fardée de blanc.

Saoirse est vraiment investie dans son rôle, son accent écossais fait sourire et son français massacré est adorable. Elle est sublime elle est forte son personnage est rempli d’espoir et de possibilités, d’aventures. Je lui aurais souhaiter un destin moins funeste, surtout porté par ses épaules et cette flamboyante chevelure.

Ce film est bien, vraiment, mais il est incomplet ou trop complet, selon les goûts.

Soundtrack appreciation : la saga Dragon.

Mon avis :

Pour changer pour une fois, je vais parler musique de films, parce qu’il y a des dizaines de façon de critiquer ou d’analyser un film mais que parfois on n’est pas obligé de parler des images.

Un million de love pour John Powell pour être à l’origine de l’une des plus belles et des plus émouvantes bandes originales de ces dernières années et depuis bien longtemps.

Je l’ai déjà mentionné à plusieurs reprises, mais pour moi la musique est un élément clé, trop souvent négligé voire oublié, pour la qualité d’un film. En plein cinema, j’ai déjà fermé les yeux pour apprécier la puissance du morceau au-delà de la beauté des images. Parce que les sons et la musique en général jouent sur un registre émotionnel différent du visuel, ils n’affectent pas tout le monde de la même façon et si certains ne réalisent pas l’utilité d’une chanson ou la maniere dont elle enjolive/améliore /révèle les scènes et pourtant, nous les entendons tous (pratiquement). Maintenant, il faudrait aussi écouter.

Une excellente bande originale peut rendre un film médiocre regardable, et d’ailleurs, une musique à contre temps ou mal amenée peut détruire l’intensité d’une scène (I’m looking at you Glass).

Et les ‘Dragons’ ne seraient pas les purs chefs d’œuvres cinématographiques qu’ils sont sans le fantastique soutien musical et l’ambiance que John Powell a su créer.

Berk, ce village de Vikings inimitable révèle son paysage musicale : des cuivres, des percussions quasi militaire des envolées celtiques. Un son brut, ‘viril’, de l’ordre, de la discipline, on parle d’un village de guerrier, d’hommes et de femmes aguerris, préparés à tout et que même des Dragons n’effrayent pas. Il faut donc des sons marquants, aggressifs en soi mais qui reste assez doux (on s’adresse principalement à des enfants. A la base.)

Ça y est vous visualisé Berk, sa falaise, ses maisons de bois tout aussi rafistolées que ces habitants casqués ? Parfait !

En parlant des dragons, en vol particulier, ils sont évidemment mis en avant par des notes de violons, instrument aérien par excellence, on pourrait presque les entendre virevolter, tourner, foncer en piquer mais ils sont féroces, violents, ils se battent, les cuivres sont donc là en soutien.

Mais en même temps, il est si facile de visualiser cet abri luxurieux, touutess cezs nouvelles espèces de Dragons fabuleuses que l’on ignoraient encore, les bébés dragons qui vols partout, l’immense alpha en son centre et la force de sa simple présence.

Hiccup/Harold est maladroit (dans les premiers films), comme tout ado il ne maîtrise pas tous ces extrémités de son corps devenues trop grandes. Il est curieux, malin, têtu et courageux. Est ce qu’on peut ‘entendre’ tout ça ? Oui. Absolument. On peut l’entendre hésiter, trébucher, se cacher, paniquer, réfléchir, élaborer un plan, tenter une idée. Ces thèmes sont devenus de plus en plus adultes, matures, un peu plus sombre aussi parfois, plus glorieux également. Il a grandi, il est devenu un homme.

Ce moment magique qu’il partage avec sa mère est d’autant plus émouvant par sa musique. Ces chœurs et ces voix sont tellement belles, ce parfait équilibre entre élégance et légèreté, un rien mutine mais dans un parfait contrôle, tout comme Valka.

Toothless/Crocmou a des thèmes extrement variés, selon les scènes c’est obligatoire, il a des morceaux qui transpirent le jeu, l’espieglerie et la cuteness de ce gros chat-chien plein d’écailles. Mais il a des musiques de combats, des sons spécifiques pour ses vols, ses tirs de flammes, toutes les confrontations qu’il a pu avoir parce que c’est ça aussi sa vie. Devoir se défendre et défendre le sac de viande frêle et abimable qui a transformé sa vie.

Il suffit parfois juste de dresser l’oreille pour saisir l’ampleur d’une scène, la puissance d’un moment. Les morceaux qu’Hiccup partage avec Toothless sont d’ailleurs parmi les plus beaux de ces bandes sons, les plus émouvants, la connexion qui uni ces deux êtres que tout séparent de prime abord. Le thème de leur amitié est léger, beaucoup d’instrument à cordes, quelques flûtes, et puis ces cuivres puissant. Il est renouvelé et transformé et d’une manière où d’une autre présent dans un très grands nombres de scènes, plus ou moins au même rythmes, plus ou moins complet.

Celle ci est de loin ma préférée. Elle s’appelle Forbidden Friendship. Je peux décrire la scène tant la musique est parfaite (sans avoir vu le film un million de fois).. Des gribouillis dans le sable, Harold qui tourne et tourne et tourne, less yeux fermés en total confiance. Une main tendue. Et le bout d’un museau…

‘one more time, just you and me budy…’

Je n’ai pas encore eu l’occasion d’écouter à plusieurs reprises l’ost du 3e opus, mais mes souvenirs de ma séance de ciné sont encore frais et vibrants.

Je suis peut-être un peu singuliere, la musique a sur moi un effet qu’elle n’a pas sur tout le monde, je le sais. Les gens la prennent trop souvent pour acquis alors qu’elle sait rendre les choses tellement plus belles. Je suis davantage marquée par un morceau que par une phrase ou une image. Des passages de films sont gravés dans ma mémoire parce que les chansons qui les portent sont parfaits, sans être ce que j’écouterais ailleurs, dans d’autre circonstances, comme par exemple la chanson du passage de Spider-man dans un de mes derniers articles.

J’ai décidé de vivre ma vie comme dans un film, avec une Ost merveilleuse pour rythmer mes aventures (ou mes mornes journées de boulot). C’est bien plus facile de s’imaginer en hero avec une musique épique dans les oreilles, croyez moi !

Alors à l’avenir, tendez l’oreille pendant votre film, votre série, et dites moi quel morceau /bande son /chanson vous a marqué récemment.

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